Antoine Petit : On ne peut pas apporter une réponse binaire. Pour moi, c’est un peu la même chose que si vous allez voir votre psychiatre, tenu par le secret professionnel. S’il se rend compte que vous être un serial killer, le secret professionnel tombe. C’est une question de limite. Mais il est très compliqué de la définir. Si les constructeurs informatiques se mettent à fournir les données de n’importe quel ordinateur que l’autorité policière aura saisi, on comprend bien que c’est la porte ouverte à tous les abus. À l’inverse, si vous savez qu’en ouvrant un ordinateur on peut mettre fin à Daesh... la seule solution est d’avoir une décision de justice, qui soit argumentée et contre laquelle on puisse plaider.
Si vous enlevez tous les très bons du milieu universitaire, les étudiants ne viendront plus dans ce domaine-là. A moyen terme Facebook serait perdant, parce qu’il ne pourra pas recruter les talents dont il a besoin. Pour autant, nous réfléchissons à comment l’on peut coopérer avec eux, y compris au niveau individuel. Par exemple, Yann Le Cun, directeur du laboratoire IA de Facebook, est aussi à temps partiel à la New York University. Il faut qu’on arrive à créer ces doubles positions public-privé. Cela ne peut qu’accroître les synergies. On n’en est pas là. A quelques pas, une autre équipe est à fond sur la blockchain. Ce qui nous a frappés, explique Soukaina qui fait partie de l’équipe, c’est que parmi les étudiants autour de nous, tous n’étaient pas forcément intéressés ou au courant. Alors nous avons voulu créer une idée de business qui leur serve dans leur vie quotidienne. Sur un parcours en cinq étapes, où on trouve aussi bien de la vaisselle que des enveloppes kraft ou un jeu de cartes créé pour la journée, l’équipe a développé des services spécifiques. Par exemple, après une identification via la technologie blockchain, ils proposent une sorte de dossier en ligne pour étudiants recherchant appartement. En trois clics, la démonstration est concluante. A côté, on explique comment assurer son ordinateur de la même façon. Soukaina est impatiente d'avoir les réactions des vistieurs, pour adapter le produit et aller encore plus loin dans la démarche. On sait qu'en France, Snapchat, c'est déjà le troisième réseau social, avec plus de huit millions d'utilisateurs. C'est donc normal que les grands médias s'y intéressent. La première constatation, c'est le haut niveau de qualité du contenu produit sur la plateforme. Derrière les comptes Discover, et on l'avait déjà constaté aux États-Unis, on trouve des grosses équipes dédiées, bien constituées, pluridisciplinaires, impliquant des vidéastes, des motion designers, des chefs de projet, des infographistes, des data analystes, et, bien sûr, des journalistes. Les médias ont bien compris que se lancer dans l'aventure Snapchat impliquait de staffer correctement les équipes dédiées.
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