Nancy et Quentin incarnent cette nouvelle génération des Millenials, ces jeunes nés entre le début des années 80 et la fin des années 90. On parle aussi des digital natives ou de génération Y. Le point commun ? Avoir grandi avec Internet.Je suis assez geek, confirme Quentin. J’ai toujours aimé réparer toute sorte d’appareils. Ses études d’ingénieur commercial à l’UCL, il ne les a jamais terminées. Trop impatient, il se lance, en 2013, dans un premier projet baptisé Jukup.com (application mobile permettant, lors de soirées, de composer des playlists à la demande). Nancy a connu un parcours plus classique. Après un baccalauréat en communication (UCL), elle bifurque vers la microéconomie (KUL). A sa sortie, mi-2015, elle atterrit chez Deloitte Consulting. Elle y restera moins d’un an.Nancy rejoint alors son homme, lequel planche sur un mystérieux projet. Mon idée était d’adosser une batterie à mon vieux MacBook pour doper son autonomie . Je voulais aussi que ce soit un bel objet. On est tous les deux très sensibles au design. Ce qui était au départ un simple passe-temps se mue rapidement en projet de start-up. Au fil des semaines, le duo enrichit la batterie de différentes fonctionnalités (www.linedock.co). Nous voulions que ce soit une batterie portable pour ordinateur portable, détaillent-ils. Nous y avons ensuite intégré un disque dur, un système de refroidissement, différents types de connectique…Une petite parenthèse technique s’impose pour bien comprendre l’innovation de Line Dock. Les ordinateurs portables les plus récents, comme la nouvelle gamme des MacBook, sont dotés d’un câble USB-C. Ce nouveau format, qui sert notamment à recharger un laptop, est universel en ce sens qu’il intègre plusieurs formats existants (HDMI, DisplayPort, USB, etc.). Fort bien… Sauf que, du jour au lendemain, il n’est plus possible de se connecter par HDMI (vidéo) ou simple clé USB (données), ce qui implique d’acheter des adaptateurs - souvent chers - pour brancher des périphériques à son ordinateur portable. A la lecture de la retranscription de ce rapport oral - qui dure une grosse dizaine de minutes, on devine que la police est sur leurs talons, qu’ils se sentent cernés et qu’ils pressentent qu’ils doivent agir très rapidement sous peine d’être arrêtés avant de frapper. La police a pu mettre la main sur cet enregistrement de Najim Laachraoui et d’Ibrahim El Bakraoui car elle a réagi au quart de tour. Le chauffeur de taxi qui a pris en charge les terroristes à Schaerbeek a contacté la police lorsqu’il a compris que c’était lui qui les avait emmenés à Zaventem. Les enquêteurs ont immédiatement bouclé le quartier. Les éboueurs ont retrouvé, dans une poubelle de la rue Max Roos, un ordinateur portable que les terroristes avaient abandonné quelques heures plus tôt.Si les policiers ne l’avaient pas récupéré à temps, les services de Bruxelles-Propreté l’auraient emmené dans un camion-poubelle. Il serait tombé dans les oubliettes de l’histoire. Les terroristes avaient effacé les données contenues dans l’ordinateur. Mais les policiers ont réussi à récupérer une partie de celles-ci. Il y avait là des photos, des textes, des vidéos et des enregistrements audio.
L’ordinateur était utilisé depuis octobre 2015, soit avant les attentats de Paris. Pour communiquer avec leurs commanditaires en Syrie, les terroristes de Bruxelles, extrêmement prudents, utilisaient plusieurs modes de communication. Ils enregistraient notamment, sous forme de fichier informatique, ce qu’ils avaient à dire. Ils utilisaient ensuite des logiciels de cryptage. Les fichiers étaient envoyés de manière sécurisée par l’intermédiaire d’internet. Les terroristes avaient aussi mis en place des routines afin que le correspondant comprenne que celui qui le contactait était bien du même camp.Najim Laachraoui et Ibrahim El Bakraoui l’ont dit à leur commanditaire : s’ils frappent Bruxelles, c’est parce qu’ils sont acculés. La progression des enquêteurs, qui ont travaillé jour et nuit pour les capturer, les pousse à agir près de leur base à Bruxelles plutôt qu’en France à l’occasion de l’Euro de football comme ils en avaient encore l’intention quelques semaines plus tôt.L’un d’eux a néanmoins écrit une lettre de revendication pour justifier le fait qu’ils frappent Bruxelles. Ce fichier texte Lettre Bel a été enregistré dans l’ordinateur la veille des attentats, à 22h43. Il est truffé de fautes d’orthographe, que nous reproduisons. Il débute par un Ce message s’adresse au gouvernement belge, vous voilà aujourd’hui entrain de compter vos morts et ce malgré vos millions investit pour votre sécurité intérieur et malgré le grand nombre d’enquêteurs que vous avez mis sur le dossier des attentats de Paris.L’auteur reste sur un ton grandiloquent : L’équation est très simple, vous la connaisser déjà mais je vais tout de même vous la rappeler. Tant que vous continuerez à nuire aux intérêts de l’Etat Islamique par votre participation à cette maudite coalition, alors il vous faudra accepter d’être frappé.Et de continuer sur le ton de la menace : Je jure par Allah que nous ne laisserons pas impuni le sang des notres et très vite vous allez vous rendre compte que la facture sera lourde.L’auteur exhorte les personnes se réclamant de l’Islam en Europe de façon générale et en Belgique de façon particulière. Jusqu’à quand allez-vous rester insensible face au sort de vos frères et sœurs.Pour l’auteur, la raison de l’attaque de la coalition contre l’Etat islamique est que ces mécréants ne supportent pas l’idée que des Musulmans puissent avoir un état fort qui sache les défendre et qui sache donner du poids à leurs propos. Dans le jargon des informaticiens, on appelle cela la thumbnail cache. C’est, sur un ordinateur tournant sous Windows, une base de données qui stocke, sous forme de miniatures, les photos qui ont été visualisées par l’utilisateur. Les policiers, qui ont travaillé sur l’ordinateur découvert rue Max Roos, ont réussi à accéder à ces vignettes miniatures. Cela peut être des images consultées sur Internet ou des photos qui y ont été stockées par l’utilisateur de l’appareil.Les enquêteurs y ont trouvé des photos inédites des occupants de la rue Max Roos. Elles sont prises sur des matelas disposés dans l’appartement.En toile de fond, il y a un drapeau de l’Etat islamique. Sur le matelas, dressées contre le mur, des armes automatiques. On devine aussi des chargeurs. Certains des clichés montrent des hommes assis sur le matelas, l’index pointé vers le ciel, signe d’allégeance à l’Etat islamique.On reconnaît sans peine les trois hommes, hilares sur certaines des images et parfois enlacés comme de vieux copains. Ce sont les trois hommes qui, le 22 mars, quitteront l’appartement pour Zaventem : Ibrahim El Bakraoui (parfois photographié avec un Coran dans la main gauche), Najim Laachraoui et Mohamed Abrini. Les vignettes donnent également des indications sur d’éventuelles cibles envisagées par les terroristes. Une miniature, ont conclu les enquêteurs, provient d’un article de La Dernière Heure, postée sur son site internet le 15 décembre 2015. C’est une capture d’écran d’un article intitulé : Où boire un verre et assister à un concert à Bruxelles. L’article liste les cafés-concerts les plus tendance dans la capitale.Oscar Munoz est le patron de la compagnie aérienne américaine United Airlines. En tournée en Europe, il était de passage à Bruxelles pour soutenir ses employés lors des commémorations du 22 mars.Que pensez-vous du système de sécurité mis en place à l’aéroport de Bruxelles ?C’est difficile à juger pour moi car je ne connaissais pas la situation antérieure à celle des attaques à Bruxelles. J’arrive aussi un jour de commémoration où l’on voit que la présence de la sécurité est très impressionnante et sans doute plus forte qu’un jour normal. Je pense que Bruxelles n’a sans doute jamais été aussi sûre. Le monde entier vient ici. C’est la capitale de l’Europe et ce n’est pas parce que des fous l’ont attaquée que cela va changer.Après les attentats, il y a eu un net recul des passagers provenant des Etats-Unis vers Bruxelles. Est-ce toujours le cas ?
Les attentats de Bruxelles, mais aussi ceux de Paris, ont créé une certaine peur aux Etats-Unis. Quand vous êtes loin, tout paraît toujours amplifié par les médias. Mais cela est passé et nos réservations vers l’Europe restent solides. Je ne connais pas les chiffres exacts pour Bruxelles, mais je crois qu’il y a peu de différences par rapport à l’année dernière (NdlR : United relie directement Washington, Chicago et Newark depuis Zaventem). Mais l’environnement est fragile : il suffit d’un événement supplémentaire pour tout changer.La Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg vont mener ensemble une étude sur les possibilités de prolonger le cycle de vie des produits en définissant des critères de réparabilité, annonce mercredi l'Union Benelux dans un communiqué. Les smartphones ou les ordinateurs portables deviennent obsolètes en un rien de temps et les appareils électriques utilisés quotidiennement ne résistent plus que quelques années tout au plus. Les sociétés sont soupçonnées d'assembler consciemment les appareils de sorte à diminuer leur durée de vie, analyse le Benelux.Face à ces constats, l'Union trinationale a décidé d'agir en lançant une étude, afin d'identifier les pièces qui prolongent effectivement le cycle de vie des appareils et vérifier si elles sont susceptibles d'être réparées, d'un point de vue technique et économique. Elle se penchera par ailleurs sur la manière dont des contrôles (méthodes de test) peuvent être effectués par les autorités. Prolonger la durée de vie de nos produits contribue non seulement à économiser les matières premières et l'énergie, mais participe aussi à la diminution de notre empreinte carbone. Remplacer le joint d'un frigo en est un exemple simple, et illustre parfaitement l'utilité de se préoccuper de ce sujet par ailleurs créateur d'emplois locaux, a commenté la ministre belge de l'Energie et de l'Environnement, Marie-Christine Marghem.Les terroristes des attentats de Bruxelles avaient envisagé d'enlever plusieurs personnalités en Belgique afin de réclamer la libération de suspects de terrorisme, rapportent mercredi la RTBF et VRT Nieuws. Cette information provient d'un ordinateur portable abandonné dans une poubelle de la Rue Max Roos, à Schaerbeek, où se trouvaient les terroristes. La RTBF et VRT Nieuws ont eu accès au contenu des documents retrouvés dans l'ordinateur appartenant à Najim Laachraoui, un des kamikazes des attentats commis à Bruxelles le 22 mars 2016. Lors d'une conversation avec un certain Abu Ahmed en Syrie, Najim Laachraoui et les frères El Bakraoui proposent d'enlever des personnalités, une ou deux têtes, pour demander la libération de frères et de soeurs actuellement en prison. Ils évoquent Mohamed Bakkali, qui les a aidés à louer des planques, et Medhi Nemmouche, l'auteur présumé de l'attentat au Musée Juif de Bruxelles.Le gouvernement allemand a adopté mercredi un projet de loi controversé visant à accélérer les expulsions de milliers de demandeurs d'asile déboutés, alors qu'une polémique enfle déjà dans le pays concernant les renvois vers l'Afghanistan.Les mesures du gouvernement d'Angela Merkel, qui devront être encore approuvées au Parlement, ont fait l'objet d'un accord préalable de principe il y a deux semaines entre les États régionaux, responsables dans le pays de la mise en oeuvre des expulsions, et du gouvernement fédéral.La chancelière cherche ainsi à faire preuve de fermeté alors qu'elle reste très critiquée, jusque dans son camp conservateur, pour avoir ouvert la porte à plus d'un million de migrants en 2015 et 2016.
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