Elle a effectué son virage vers la vente privée en 2006, en lançant le site de e-commerce Vente du diable, l'un des premiers à s'être spécialisé dans l'univers des nouvelles technologies. Pour booster le potentiel de la plate-forme, l'entreprise a collecté en 2007 deux millions d'euros au cours d'un tour de table auprès du fonds d'investissement OTC asset management. 10 ans après le lancement de Vente du diable, la société dit organiser plus de 2500 ventes privées chaque année. Elle totaliserait 3 millions de membres, en majorité des hommes (60%) de 30 à 40 ans. Ils peuvent acheter en ligne du matériel high-tech à prix cassé (jusqu'à -70% promet le groupe). Les produits sont neufs ou reconditionnés. Les internautes disposent de périodes de temps limitées (entre 2 et 5 jours maximum) pour faire leurs emplettes sur le site, en achetant des articles écoulés par différents partenaires du groupe (Apple, Dell, Lenovo, Acer…).
Vente du diable a développé différentes solutions logistiques pour ses fournisseurs (des entreprises qui veulent se débarrasser rapidement de stocks produits, comme le montre le déconcertant dessin ci-dessous, trouvé sur un site présentant les activités du e-commerçant). Elle peut acheter directement leurs lots et gérer la livraison jusqu'au client final, ou laisser ses partenaires opérer. Sur son site, Vente du diable indique avoir rejoint le groupe Green&Biz en 2016, un autre spécialiste du reconditionnement de matériel électronique. 2 100 start-up repérées par vingt universités dans le monde entier… et 10 sélectionnées au final. Il va sans dire que l'observatoire Netexplo a choisi de mettre en avant, lors de sa neuvième conférence (les 9 et 10 février), la crème de la crème de l'innovation. Des jeunes pousses qui "repoussent les limites", selon les mots du comité de sélection, dans trois grands domaines : le corps augmenté, la robotique toujours plus intelligente (quoique), et les nouvellles formes d'interactions. Le grand public est invité à participer, aux côtés d'un jury d'experts, à la désignation d'un Grand prix, parmi ces dix candidats. Il peut voter du 28 janvier au 9 février, sur le site netexplo.org. 1. PARTIR D’UN PILOTE "Nous disposons aujourd’hui de cinq sites équipés de salles de réalité virtuelle", se félicite Helmut Dietz, le chef de la production digitale de Bombardier Transport. Le constructeur a démarré modestement. La première initiative a été lancée par une petite division, les locomotives, et menée par le site allemand de Kassel fin 2010. Il a d’abord fallu choisir le logiciel. Repérages sur les salons professionnels, étude comparative chez les concurrents et autres industriels ont amené Kassel à opter pour "l’application la plus utilisée dans l’auto et l’aéro", selon Helmut Dietz. Pas de prise de risque pour ce coup d’essai. Le choix s’est porté sur la solution IC.IDO, du français ESI Group, dans sa version de base. Sa première application a concerné la conception d’une locomotive pour Deutsche Bahn, qui voulait en modifier le design en profondeur. "Kassel a invité Deutsche Bahn à travailler sur la dernière version de la locomotive en réalité virtuelle. Ce qui a permis de le convaincre de renoncer à ses modifications. Un énorme gain de temps et d’argent et un essai concluant", raconte Helmut Dietz. 2. COMMUNIQUER EN INTERNE Les équipes de Kassel étaient tellement satisfaites de leur réalité virtuelle qu’elles en ont assuré la promotion au sein du groupe. Probablement la meilleure façon de susciter l’envie ! Petit à petit, la réalité virtuelle s’est diffusée de site en site et de produit en produit : à Kingston (Canada) et ses métros fin 2011, à Görlitz (Saxe) et ses trains à deux niveaux fin 2012, à Siegen (Rhénanie du Nord) et ses bogies à l’été 2014... jusqu’à Hennigsdorf, près de Berlin, le plus grand site de Bombardier, où sont construits les trains à grande vitesse ICx. La salle de réalité virtuelle y est logiquement la plus grande et la mieux équipée. Devant l’écran de 5 mètres de largeur sur 2,50 mètres de hauteur, lunettes 3D hérissées de petites boules sur le nez et manette de même acabit dans les mains, Thomas Siegemund, le directeur technique pour les métros, balade ses invités dans les rames du métro de Stockholm ou zoome sur l’une des 440 000 pièces qui le constituent. Un an auparavant, raconte-t-il, ses équipes testaient un système mobile de réalité virtuelle pour le développement du métro de Hambourg. "Plus d’une centaine d’erreurs d’ingénierie ont pu être évités. Sans la réalité virtuelle, on ne les aurait détectées qu’en production", explique Helmut Dietz. La direction du site a immédiatement validé l’installation de la salle, qui a coûté 1 million d’euros.
4. POURSUIVRE LE DÉPLOIEMENT PAR ÉTAPES La direction veut en faire un outil standard du développement de produits. L’heure est au déploiement de salles d’immersion sur les sites du groupe. Bombardier y consacrera 6 à 7 millions d’euros au cours des prochaines années. Le site français de Crespin (Nord) devrait être équipé fin 2016. Mais il n’est pas question d’aller trop vite. "Nous voulions tout déployer en même temps, mais nous sommes revenus en arrière. On a besoin de procéder région par région, projet pilote par projet pilote pour convaincre les ingénieurs", reconnaît Helmut Dietz. En attendant, Bombardier peaufine ses systèmes. Les différentes salles de réalité virtuelle peuvent désormais être synchronisées : Kassel peut voir ce qui est montré à Kingston. Surtout, Helmut Dietz a un gros chantier en cours. Il doit connecter la réalité virtuelle à son PLM (product lifecycle management). Pour l’instant, les données extraites de la CAO (Catia V5) passent par le PLM avant d’être transférées, manuellement, dans le logiciel de réalité virtuelle IC.IDO. Helmut Dietz veut automatiser ce transfert. L’occasion de mettre enfin le département informatique dans la boucle. Un point clé pour inscrire durablement la réalité virtuelle dans l’entreprise. Avec l'avènement du cloud, les besoins en data centers sont de plus en plus importants. Leurs opérateurs cherchent par conséquent à en diminuer au maximum les coûts. L'un des points les plus épineux en la matière est le refroidissement de ces fermes de serveurs, qui représente la majeure partie de leur consommation énergétique. Microsoft Research pense avoir trouvé une solution pour optimiser ces coûts : mettre les serveurs au fond de l'océan.
L'autre intérêt de cette approche serait la standardisation des équipements. Plus besoin de prendre en compte des environnements complexes et uniques pour chaque projet (permis de construire, géographie, climat...). Les conditions dans les environnements marins étant très similaires, un data center Natick pourrait être mis au point très rapidement (la version de test a été construite en seulement 90 jours), contre un à deux ans à l'heure actuelle. Et ils sont loin de nuire à la faune et la flore marine, qui se sont en trois mois complètement appropriés le Leona Philpot. Enfin, dans un souci de développement durable, les centres pourraient tirer une partie de leur énergie de sources renouvelables (marémotrices, houlomotrice ou hydroliennes).
0 Comments
Leave a Reply. |
AuthorWrite something about yourself. No need to be fancy, just an overview. ArchivesCategories |